Economie - Mali
 
Journée d’information sur l’AGOA et le SLE de la CEDEAO Mieux informer les principaux acteurs du secteur privé sur les opportunités d’exporta
 
 
 
 
912 vue(s) | 23/03/2017
 
Il s’agit là d’une initiative du Comité national AGOA (loi sur la croissance et les opportunités en Afrique), présidé par Lanfia Camara, dans le but d’informer et de sensibiliser les acteurs du secteur privé national sur les avantages et opportunités d’exportation pour les entreprises maliennes à travers l’AGOA et le Schéma de Libération des Echanges (SLE) de la CEDEAO. La cérémonie d’ouverture de la journée, le 3 mars dernier à Azalai Grand Hôtel, était présidée par le représentant du Ministre du Commerce, Adama Yoro Sidibé, en présence du Secrétaire général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Mahamadou Sanogo.
 
 
 
En vigueur depuis 2000, la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA en anglais), qui est une initiative américaine, est arrivée à terme en 2015 avant d’être prorogée jusqu’en 2025. Elle a été promulguée en loi en mai 2000 avec comme objectif d’accroitre le commerce et les investissements américains avec l’Afrique sub-saharienne pour stimuler la croissance, encourager l’intégration économique et faciliter l’intégration de l’Afrique sub-saharienne à l’économie mondiale.
L’AGOA permet, en effet, aux produits originaires des pays éligibles de l’Afrique sub-saharienne, un accès préférentiel au marché américain. En plus des 4 600 produits bénéficiant du Système Généralisé de Préférence (GSP), l’AGOA permet à plus de 1 800 produits supplémentaires d’entrer sur le marché américain en franchise de droits de douanes. C’est ainsi qu’en 2014, la valeur des échanges commerciaux, autres que les hydrocarbures au titre de l’AGOA, était de 4,4 milliards de dollars, soit une augmentation d’environ 250% par rapport à 2001. La croissance des secteurs autres que les hydrocarbures s’est également traduite par la création de 300 000 emplois directs dans les pays bénéficiaires.
Une sous-utilisation de l’AGOA et du SLE
Après sa suspension à la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012, notre pays a regagné son éligibilité à l’AGOA le 1er janvier 2014. Toutefois, les préférences liées aux textiles et aux vêtements ne seront réinstallées que quand notre pays va redemander les arrangements du visa textile. En 2015, le Mali n’a exporté que pour 4,5 millions de dollars vers les Etats-Unis d’Amérique, dont seulement 4,17 millions de dollars sont entrés en franchise de douane dans le cadre de l’AGOA et du Système Généralisé de Préférences (SGP).
Quant au Schéma de Libération des Echanges (SLE) de la CEDEAO achevé en 2003, il fixe les conditions de circulation des biens faisant objet des transactions commerciales. Si les produits du cru, du règne animal et végétal ainsi que l’artisanat sont censés bénéficier d’une libre circulation, ceux manufacturés doivent remplir des conditions spécifiques.
D’où la nécessité d’informer, aux dires des organisateurs de cet atelier, aussi bien les acteurs du secteur privé que du secteur public, sur le fonctionnement du commerce intra-communautaire notamment les règles et procédures régissant les échanges de produits manufacturés au sein de la CEDEAO.
Aux dires de plusieurs intervenants, notre pays n’a pas encore pleinement profité des opportunités offertes par l’AGOA. Deux principaux facteurs expliquent cette situation, d’après le représentant du Projet USAID/West Africa Trade and Investment, Kara Diallo, à savoir : premièrement, le secteur privé malien n’a pas une connaissance suffisante du marché américain et, deuxièmement, le Mali n’a pas encore commencé à mettre en œuvre sa stratégie d’utilisation de l’AGOA.
Pour Kara Diallo, en plus de travailler avec l’AGOA pour améliorer les capacités du Mali à exporter, il est important de profiter des opportunités offertes pour le commerce régional notamment la franchise de droits de douanes dans le cadre du SLE de la CEDEAO. Il n’y a actuellement que 43 entreprises agréées au SLE au Mali. Cela étant dû au fait que les entreprises n’ont pas parfois connaissance du processus et des exigences pour mieux profiter de la zone de libre-échange régionale.
En espérant que le présent atelier puisse permettre aux acteurs concernés d’être mieux outillés pour booster les exportations maliennes vers les Etats-Unis d’Amérique mais également au niveau sous-régional.
Mamadou FOFANA

 
 
 
 
 
 
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